#Critique : Kylie Minogue en popstar lumineuse sur "Golden"


Icône des années 90’s, Kylie Minogue a, en 30 ans de carrière, traversé de nombreuses épreuves et vécu de nombreux succès. Pour toute une génération, la star Australienne est synonyme de nombreux souvenirs musicaux, mais la véritable force de l’artiste est probablement d’avoir su se renouveler au fur à et mesure des projets tout en réussissant à se relever de certains échecs qui en auraient définitivement abattu plus d’une. Preuve en est, elle revient aujourd’hui plus lumineuse que jamais avec "Golden" un 14e album efficace. The Melting POP l’a déjà écouté pour vous et voici la critique.



Suite à l’échec cuisant de son album "Kiss Me Once" en  2014 et après un album de Noël qui est complètement passé inaperçu en 2015, Kylie Minogue aurait pu, à presque 50 ans, raccrocher sa veste de popstar et se faire oublier. Cependant, c’est mal connaître l’artiste qui a toujours su faire oublier ses échecs pour revenir plus forte que jamais. À titre d’exemple, on peut notamment citer les albums "X" et "Aphrodite" qui avaient pu, à coup de tubes ("In My Arms", "All The Lovers") effacer la triste ardoise qu’avait laissé l’album "Body Language" en 2003. Portée par une fanbase solide et par une facilité à se renouveler, l’interprète de  "Can’t Get You Out Of My Head" fait figure, 30 ans après ses débuts, de titan dans une industrie du disque de plus en plus hostile. À l’instar d’une Madonna, Kylie Minogue n’a jamais lâché l’affaire et du disco à la POP, elle a exploré de nombreux styles musicaux tout en réussissant à chaque fois à marquer celui-ci de son empreinte vocale. De fait, et bien que les dernières années n’aient pas été des plus évidentes pour sa carrière, ce n’est donc pas un hasard, si la country-POP qu’elle propose sur "Golden" nous a séduits. Lumineuse et moderne, Kylie semble s’être fait plaisir, et à l’oreille, ça fait du bien.

Non, "Golden" n'est pas "Joanne" 

Décrit par la chanteuse comme son album le plus personnel "Golden" évoque l’amour et ses chagrins. Cependant, même si Kylie Minogue déclare avoir écrit la plupart des titres de l’opus après une rupture douloureuse, l’énergie qui émerge du projet se veut positive et chaleureuse. Déjà défendu par le single "Dancing" qui annonçait la couleur, l’album regorge de vivacité. Teinté de sonorités country, "Golden" qui a déjà été comparé à tort à "Joanne" de Lady Gaga est plutôt une version moderne et joyeuse d’un album de Reba McEntire qu’une resucée du dernier projet de la Mother Monster. Certes, le 14e album de Kylie est fortement inspiré de la musique qui anime le cœur des Américains depuis des décennies mais lorsqu’on l’écoute en profondeur, on y décèle l’âme pop et électro qui a souvent fait le succès de la chanteuse.  Entourée de Sky Adams qui a notamment produit le premier album de l’anglais Zak Abel, ou encore sur l’excellent "Raining Glitter" d’un ancien collaborateur d’Adèle et Sam Smith, la star Australienne trouve son rythme en mélangeant des sonorités plus classiques comme la country à quelque chose de plus dance et de plus moderne avec une palette de jeunes producteurs. Lorsqu’on écoute des pistes comme "Live a Little" ou encore "One Last Kiss" l’empreinte est certes fortement marquée par la musique folklorique US mais en y insufflant une touche plus radiophonique, Kylie Minogue réussit son pari. Lorsqu’on connaît le parcours de l’artiste qui a longtemps joué le jeu de ambiguïté entre féminité et hyper sensualité, on pourrait lui reprocher de proposer un album trop sage à l’instar du dernier Miley Cyrus, mais sans trop en faire, Kylie Minogue revient aux fondamentaux, séduire son public simplement tout en le faisant danser. Bravo l’artiste !

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